Restaurateurs : devez-vous laisser vos clients prendre en photo vos plats ?

La question taraude tous les restaurateurs : faut-il laisser les clients prendre en photo ou en vidéo les plats servis ? 

Ce phénomène a pris tellement d’ampleur que cette pratique porte désormais le nom de « Camera eat first« [EN] et est même décrite sur la version en anglais de Wikipedia. Avis à ceux qui veulent écrire la version française de l’article !

Non, diront les restaurateurs les plus conservateurs !

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Source Ellie Fan

C’est un point qui agace de nombreux restaurateurs parmi lesquels les plus conservateurs. Les uns y voient une atteinte à leur oeuvre, notamment sur le plan du droit d’auteur. Oui, un plat original peut être protégé par le droit de la propriété intellectuelle mais c’est un autre débat.

D’autres y voient un manque de respect des clients qui « perdent » du temps à photographier leur plat au lieu de le manger, que dis-je, le déguster.

Il leur semble que c’est d’autant plus une perte de temps que l’éclairage d’une salle de restaurant n’est pas idéal pour prendre une photo digne de ce nom.

Prendre en photo ou filmer son plat est aussi contraire aux bonnes manières vis-à-vis des autres convives présents à la même table mais également aux tables voisines.

Il n’y a toutefois pas que des inconvénients à ce que vos clients prennent vos plats en photo.

Oui, vous pouvez en tirer un bénéfice en terme d’image

Au delà des questions de politesse, je vois dans le fait que des clients prennent en photo mes produit un excellent moyen de promouvoir une cuisine belle et créative : voyons le côté positif des choses !

Il est de plus difficile d’aller à l’encontre de la volonté de ses clients.

D’accord, rares sont les clients qui demande l’autorisation avant de prendre leur plat en photo.

D’accord, les photos mises en ligne par les clients ne sont pas aussi belles que celles faites par les photographes professionnels mais elles permettent d’avoir un aperçu de la cuisine servie et du soin apporté par le restaurant au dressage de l’assiette.

Toutes ces photos prises parfois à la dérobée sont très agaçantes.

Mais, si un client veut communiquer sur les réseaux sociaux le plaisir qu’il a eu à déguster un plat ou même un repas entier, pourquoi ne pas lui proposer un ou plusieurs # en lien avec votre nom et votre type de cuisine ?

C’est un moyen rapide, efficace de faire la promotion de votre cuisine !

C’est aussi un bon moyen d’affirmer la bonne réputation d’un restaurant.

instagram-foodVous en doutez ? Quelques chiffres issus d’Instagram :

  • Une recherche sur #foodporn renvoie plus de 88 millions de résultats…
  • Une recherche sur #restaurant renvoie plus de 9 millions de résultats ;
  • Une recherche sur #foodphotography renvoie plus de 7 millions de résultats ;
  • Une recherche sur #cuisine renvoie plus de 1,8 million de résultats ;

Ces quelques chiffres illustrent l’attrait des clients pour le partage de photos de plats et donc la très grande opportunité que constitue pour les restaurateurs la communication en ligne par le biais de ces photos.

Inventez votre # et demandez à vos clients de l’associer avec un autre # plus populaire !

Faites que vos clients deviennent vos ambassadeurs : quoi demander de mieux ?

E-réputation : quels risques pour votre entreprise ?

Votre marque ? Peu importe ce que vous voulez dire grâce à elle, ce qui importe, c’est que le public perçoit au travers de Google ! Ce n’est pas vous qui maîtrisez votre e-réputation !

Votre entreprise ne peut pas maîtriser l’ensemble des informations qui circulent sur elle.

Ne rien faire ?

reseaux-sociauxCe n’est pas parce que vous ne maîtrisez pas l’ensemble des paramètres que vous ne devez rien faire. La politique de l’autruche est la pire attitude à prendre. Vous devez au contraire, comme chaque entreprise  faire son possible pour essayer de construire sa réputation en ligne.

Votre réputation se construit patiemment en comprenant vos clients et vos prospects.

Être cohérent

Construire une réputation en ligne ne se fait pas en quelques instants. Il faut comprendre le langage du public auquel on s’adresse : jeune ou moins jeune. Il faut également communiquer sur les valeurs de l’entreprise et que ces valeurs soient cohérente avec le comportement.

Faites ce que je vous dis et non pas ce que je fais

est le pire comportement à adopter. Ne comptez pas sur l’ignorance de vos clients. À cause, ou grâce à, selon le point de vue que l’on fait sien, aux réseaux sociaux, cet écart sera très vite repérer.

Les relations entre entreprises et clients est de plus en plus transparente.

Ne pas craindre la critique

La critique n’est jamais agréable. Elle est pourtant parfois tout à fait légitime. Faut- il alors rejeter cette critique en n’en tenant pas compte, ou pire en considérant que l’auteur de celle-ci n’est qu’un troll qui lui en veut ?

reputation-foulePourtant quelqu’un qui prend la peine de s’exprimer est un indicateur précieux. Il faut analyser le moment où la critique intervient : avant, pendant ou après l’achat. Si un achat s’est mal passé, est-ce :

  • parce que la personne n’a pas compris ce que c’est achat comprenait ou non ou
  • parce que le produit livré n’est pas celui commandé ou encore
  • parce que le produit livré est défectueux ?

 

Comment bien réagir ?

reseaux-sociauxSi un client vous contacte en vous critiquant, commencez par lui répondre. Cette réponse n’a pas besoin de régler immédiatement le problème soulevé. Cette réponse doit véhiculer l’idée que vous avez bien entendu la critique et que vous allez y répondre avec professionnalisme.

Il n’est pas forcément nécessaire d’accéder à la demande de l’auteur d’une critique, surtout si elle n’est pas fondée.

Le simple fait d’avoir répondu à la mise en cause par l’un de vos clients suffit souvent à dégonfler le litige et renforce votre réputation de professionnalisme.

Au contraire, si une entreprise se braque, elle risque de bénéficier à son corps défendant, de l’effet Streisand.

L’effet Streisand ? À éviter !

L’effet Streisand est ce phénomène  au cours duquel la volonté d’interdire la divulgation d’informations que l’on souhaite conserver cachées déclenche le résultat inverse. Le fait qu’il s’agisse de simples rumeurs ou des faits véridiques n’a aucun effet sur cet effet !

Popularisé par une réaction maladroite de la part de Barbra Streisand, cet effet réapparait périodiquement en raison de mauvaise gestion de réputation. Par exemple en 2012 : le site internet parodique Agence France Presque  est passé de 2 500 à 6 000 followers sur Twitter après sa mise en demeure par un cabinet de conseil en propriété industrielle travaillant pour le compte de l’Agence France-Presse.

Pour éviter cet effet, prenez le temps de la réflexion sur la manière de répondre à une mise en cause, même injuste.

Vous hésitez sur la manière de gérer votre réputation en ligne ?

Discutons-en !

Les Français veulent gérer leur réputation en ligne

Les Français veulent reprendre leur e-réputation en main : c’est le constat dressé par la CNIL dans son bilan 2015 paru le 8 avril dernier. En effet, plus d’un tiers des 7908 plaintes adressées à la commission concernaient la question de leur e-réputation.

marketing-Big_DataCe nombre croissant de plaintes s’explique  par la prise de conscience croissante des Français de la nécessité de gérer leur réputation en ligne.

La pratique fréquente de l’ego-surfing, le fait d’entrer son nom dans les moteurs de recherche pour vérifier les résultats des moteurs de recherche, est devenue plus systématique et c’est souvent le point de départ d’une demande de retraits de contenu ou du déréférencement de la page incriminée.

En cas de refus de la part de l’éditeur du site ou du moteur de recherche, la CNIL peut être saisie d’une plainte.

La CNIL dit ainsi avoir reçu près de 700 plaintes depuis la reconnaissance en mai 2014 par la Cour de justice de l’Union européenne d’un droit au déréférencement.

La CNIL indique que dans 30% des dossiers qu’elle a traités, elle est intervenue auprès des moteurs de recherche pour leur demander un déréférencement et que ses demandes ont été suivies d’effet dans 76% des cas ; les autres cas sont encore en cours de traitement, ou font l’objet de nouveaux échanges entre la CNIL et les moteurs.

Vous avez une question sur le retrait de contenu sur un site ou le déréférencement d’une page, discutons-en !