Facebook à l’épreuve des 5 principes de l’effectuation

J’ai présenté dans un article précédent les 5 principes de l’effectuation. Ces principes et la démarche associés semblent faciles à mettre en œuvre. Mais, que ce passe-t-il dans la réalité ? Y-a-t’il un exemple ou cela marche ? L’effectuation peut-elle tenir toutes ses promesses. C’est ce que je vous propose en appliquant la démarche à une jeune entreprise de 13 ans, Facebook.

Je vous propose de reprendre les 5 principes de l’effectuation et de voir si la démarche fonctionne si on l’applique à ce réseau social.

1. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »

C’est le premier principe de la démarche. En février 2004, au moment du lancement de Facebook, il n’y a pas encore de véritable marché pour les réseaux sociaux. Il existe toutefois un site baptisé My Space qui a été lancé en août 2003.

Voyons de quels moyens dispose Mark Zuckerberg [EN] dispose pour se lancer ?

La personnalité de Mark Zuckerberg

Il est important de consacrer quelques développements à Mark Zuckerberg, créateur de Facebook pour comprendre la genèse de ce qui allait devenir Facebook. La personnalité de l’entrepreneur est en effet le premier moyen à analyser !

Ainsi, Mark Zuckerberg a commencé à coder quand il était en « middle school », le collège américain. Son père lui a appris le basic sur Atari. Pendant qu’il est au lycée, Mark Zuckerberg prend des cours de programmation au Mercy College [EN] à New-York.

Par ailleurs, il développe à cette période un programme, « ZuckNet » pour permettre aux ordinateurs du cabinet dentaire de son père et ceux de leur domicile de communiquer entre eux. Toujours au lycée, il code un logiciel appelé Synapse Media Player qui apprend les habitudes d’écoute de ses utilisateurs. Cette activité est faite sous le nom de Intelligent Media Group.

Effectuation et innovation : le cas de FacebookÀ son arrivée à Harvard, Mark Zuckerberg avait déjà la réputation d’être un prodige de la programmation. Il y étudie la psychologie et la programmation informatique. Il y créé Facemash qui permet aux étudiants de sélectionner la plus belle personne en fonction de photographies présentées par le logiciel. Ce programme a été rapidement interdit par l’administration de l’université. Continuer la lecture de « Facebook à l’épreuve des 5 principes de l’effectuation »

Comment favoriser la créativité de vos équipes ?

Favoriser la créativité de ses équipes est un vrai défi pour une entreprise. L’enjeu pour vous est de pouvoir innover et ainsi distancer vos concurrents sur les marchés en pleine mutation. Je vous propose 8 moyens pour booster la créativité de vos équipes.

1. La diversité

Le principal critère permettant d’accroître la créativité de vos équipes est la diversité des profils dans vos équipes. Il faut des jeunes, des moins jeunes, des vieux… Il vous faut aussi des hommes et des femmes. Choisissez également des scientifiques, des littéraires, des ingénieurs, des techniciens…

Le but de la diversité est d’avoir plusieurs points de vues sur une même situation. Avoir une équipe diversifiée permet de bénéficier du syndrome du nouveau : celui qui, ne connaissant rien au sujet, pose une question, a priori anodine et qui, au final permet de trouver une solution innovante, à laquelle personne n’avait encore songé.

2. Créer des task-forces

Créer des task-forces pour favoriser l'innovationAprès la diversité, le second moyen de favoriser la créativité des salariés est de créer des task-forces chargées de répondre à un seul problème à la fois. Recourir à une équipe ad hoc permet de casser la routine qui s’installe invariablement dans une organisation quelle qu’elle soit.

Ces task-forces sont composées de salariés venant de différents services ayant une vision différente du problème posé à la task-force. Cette équipe ne doit pas être trop nombreuse pour ne pas nuire à l’émulation des idées. Continuer la lecture de « Comment favoriser la créativité de vos équipes ? »

Les 5 principes de l’effectuation au service d’une stratégie innovante

L’effectuation est un renversement de perspective sur la manière dont les entrepreneurs prennent leurs décisions et innovent. C’est une manière différente de mettre en place une stratégie dans une entreprise. C’est la chercheuse Saras Sarasvathy qui est à l’origine de cette nouvelle manière de concevoir la prise de décision et l’innovation des entrepreneurs.
Sa réflexion repose sur 5 principes simples que je vous propose de passer en revue successivement.

« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »

Traditionnellement, en stratégie, on définit un but à atteindre et on cherche le moyen d’y parvenir. On choisit la destination et on construit un itinéraire pour s’y rendre. Cette manière de faire nous semble la plus logique à suivre.

Pour Saras Sarasvathy, un entrepreneur fait autrement. Il regarde ce qu’il a entre les mains et à partir de cela choisit ses buts. Cette nouvelle approche inverse la méthode traditionnelle.

La démarche repose sur l’idée suivante : quels sont les effets possibles des moyens que j’ai à disposition ? Cette démarche repose sur l’optimisation d’un processus par itérations successives. Il est tout à fait acceptable que le succès ne soit pas au rendez-vous dès le premier essai.

Sur quels moyens les entrepreneurs peuvent-ils s’appuyer pour trouver de nouveaux buts ? Le premier moyen d’un entrepreneur c’est lui-même et sa personnalité qui vont lui permettre de trancher pour aller dans un sens plutôt que dans un autre. Le second moyen sur lequel, l’entrepreneur peut s’appuyer est son savoir et celui de ses équipes. Le troisième moyen est les relations que l’entrepreneur a su créer et sur lesquelles il va pouvoir s’appuyer.

« Raisonnement en perte acceptable »

Traditionnellement, un entrepreneur anticipe un résultat au moment de mettre au point sa stratégie : il a choisi sa destination. Dans le cadre d’une démarche basée sur l’effectuation, l’entrepreneur doit raisonner en terme de perte acceptable. Au moment de définir son objectif, l’entrepreneur doit raisonner en terme de risque maximal croyable. Si l’idée que je mets en oeuvre ne marche pas, quel est la perte maximale auquel je m’expose, en terme financier et temporel ? Le risque est mesuré et assumé dès le début du projet. La perte est anticipée mais pas le gain potentiel, qui est difficilement mesurable. Continuer la lecture de « Les 5 principes de l’effectuation au service d’une stratégie innovante »