Comment penser avec créativité ?

Nous l’avons vu dans un article précédent, les tueurs d’idées peuvent être redoutables. Fort heureusement, il existe des remèdes pour les neutraliser. Je vous propose de poursuivre la réflexion en voyant comment penser avec créativité.

Penser de manière créative suppose trois choses :

  • rechercher en priorité le côté positif des idées des autres ;
  • transformer le négatif en positif
  • changer de point de vue.

Rechercher le côté positif des idées des autres

Penser avec créativitéL’objectif est ici de stimuler le flux d’idées émanant des membres de l’équipe.

C’est le côté positif de l’idée qui est recherché. La première question à se poser est : que peut-on tirer de la proposition faite ? Cette manière de faire est assez similaire à l’effectuation où l’on tire partie de ce que l’on a.

Il y a toujours quelque chose à tirer d’une idée, même si, à première vue, elle n’est pas pertinente. Il faut donc être créatif en adoptant par exemple un autre point de vue et en exploitant toutes les possibilités depuis ce nouveau point de vue.

Une fois un point positif trouvé, exploitez-le à fond. Une bonne stratégie est de se poser une question simple : « et si..« . Continuer la lecture de « Comment penser avec créativité ? »

Le Design thinking : une méthode au service de l’innovation

On entend de plus en plus parler de Design thinking. Je vous propose de vous montrer l’intérêt de cette méthode dans le cadre d’une démarche d’innovation. Combiner le Design thinking et l’effectuation est tout à fait possible et même souhaitable. Comme l’effectuation, le Design thinking est une démarche de type « bottom-up« , qui doit partir d’en bas et aller vers le haut.

Le Design thinking, une démarche non linéaire

Traditionnellement, une démarche d’innovation est linéaire avec un début et un fin. Ce n’est pas le cas du Design thinking où les étapes peuvent être simultanées et répétées. Robert McKim définit ce processus de la manière suivante : Express-test-Cycle.

Les principes du Design thinking

Christoph Meinel et Larry Leifer, de l’université de Stanford ont définis 4 principes pour utiliser le Design Thinking :

  • Résoudre des problèmesLa loi de l’Homme qui constate que toute activité de conception est social par nature et que toute innovation sociale conduit à un point de vue basé sur l’humain ;
  • La loi de l’ambiguïté qui impose aux participants de préserver de l’ambiguïté en se confrontant aux limites de leurs connaissances et de leurs capacités. L’idée est ici de s’autoriser à penser différemment. C’est l’idée du « sfumato » chère à Léonard de Vinci.
  • La loi de la re-conception qui précise que toute conception est, en fait, une nouvelle conception. Il en résulte que les changements technologiques et sociaux ne changent pas les besoins fondamentaux des gens.
  • La loi de la tangibilité : rendre les idées tangibles facilite toujours la communication et permet aux concepteurs d’utiliser les prototypes comme des moyens de communication.

Le Design thinking est particulièrement efficace pour résoudre les problèmes faibles, qu’il est difficile de résoudre parce qu’il est difficile de les définir en tant que tel. À défaut de définition réelle, il est difficile de voir la situation comme problématique : un élément manque, comme un mot sur le bout de la langue.

Dans ce cadre, la manière de définir le problème est primordiale. Continuer la lecture de « Le Design thinking : une méthode au service de l’innovation »

Facebook à l’épreuve des 5 principes de l’effectuation

J’ai présenté dans un article précédent les 5 principes de l’effectuation. Ces principes et la démarche associés semblent faciles à mettre en œuvre. Mais, que ce passe-t-il dans la réalité ? Y-a-t’il un exemple ou cela marche ? L’effectuation peut-elle tenir toutes ses promesses. C’est ce que je vous propose en appliquant la démarche à une jeune entreprise de 13 ans, Facebook.

Je vous propose de reprendre les 5 principes de l’effectuation et de voir si la démarche fonctionne si on l’applique à ce réseau social.

1. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »

C’est le premier principe de la démarche. En février 2004, au moment du lancement de Facebook, il n’y a pas encore de véritable marché pour les réseaux sociaux. Il existe toutefois un site baptisé My Space qui a été lancé en août 2003.

Voyons de quels moyens dispose Mark Zuckerberg [EN] dispose pour se lancer ?

La personnalité de Mark Zuckerberg

Il est important de consacrer quelques développements à Mark Zuckerberg, créateur de Facebook pour comprendre la genèse de ce qui allait devenir Facebook. La personnalité de l’entrepreneur est en effet le premier moyen à analyser !

Ainsi, Mark Zuckerberg a commencé à coder quand il était en « middle school », le collège américain. Son père lui a appris le basic sur Atari. Pendant qu’il est au lycée, Mark Zuckerberg prend des cours de programmation au Mercy College [EN] à New-York.

Par ailleurs, il développe à cette période un programme, « ZuckNet » pour permettre aux ordinateurs du cabinet dentaire de son père et ceux de leur domicile de communiquer entre eux. Toujours au lycée, il code un logiciel appelé Synapse Media Player qui apprend les habitudes d’écoute de ses utilisateurs. Cette activité est faite sous le nom de Intelligent Media Group.

Effectuation et innovation : le cas de FacebookÀ son arrivée à Harvard, Mark Zuckerberg avait déjà la réputation d’être un prodige de la programmation. Il y étudie la psychologie et la programmation informatique. Il y créé Facemash qui permet aux étudiants de sélectionner la plus belle personne en fonction de photographies présentées par le logiciel. Ce programme a été rapidement interdit par l’administration de l’université. Continuer la lecture de « Facebook à l’épreuve des 5 principes de l’effectuation »