Minimum Viable Product (MVP) ou Simple Lovable Complete (SLC) Product ?

Minimum Viable Product - MVP ou Simple Lovable Complete - SLCLe Minimum Viable Product (MVP) est l’alpha et l’omega de toute équipe ou startup voulant lancer un nouveau produit ou un nouveau service. Le but est de se confronter le plus vite possible au marché visé.

Pour minimiser le risque et surtout aller vite, le MVP doit être petit et peu coûteux à construire. Mettre le produit dans les mains du client est censé permettre de l’adapter à ses besoins.

C’est le sens de la citation suivante :

Si vous n’avez pas honte de la première version de votre produit, vous l’avez lancé trop tard.

Reid Hoffman

L’utilisation d’un MVP est très intéressante du point de vue de celui qui lance son produit car il peut apprendre rapidement ce qui ne va pas avec son projet.

Mais cette méthode a un revers.

Le problème avec cette méthode est simple : qui, en tant que client veut utiliser un produit qui n’est pas fini ? Personne !

Quelles sont les caractéristiques idéales d’un produit à lancer ?

Un produit doit être « Simple Lovable Complete » – SLC, pour avoir une chance de percer.

Complet et utilisable

Les clients veulent que les produits qu’ils achètent soient utilisables tout de suite. Le produit doit donc être plus viable que minimum. Il doit en réalité être complet pour être utilisable correctement.
Si le produit n’est pas utilisable, les clients n’en voudront pas et cela retombera finalement sur l’entreprise.

Simple

Pour que le produit soit petit et peu coûteux à faire, il doit être simple. La simplicité d’un produit n’est pas un problème bien au contraire. Tous les appareils photos numériques sont livrés avec des logiciels de retouche photos simples. Ces logiciels sont bien plus simples que ne l’est Photoshop. Cela n’est pas important. Ces logiciels remplissent leur mission : faire des retouches simples. Les fonctionnalités présentes sur Photoshop sont bien trop complexes pour des photographes amateurs. Si ces derniers veulent faire des retouches plus complexes, ils savent où les trouver.

Ces logiciels sont simples mais ils sont complets, du point de vue d’un utilisateur amateur. Il n’a pas besoin d’investir du temps pour apprendre à se servir du logiciel livré avec son appareil photo.

Simple n’est pas l’inverse de complet. Les exemples de produits simples mais complets sont nombreux : Twitter, WhatsApp. Ce principe ne se limite pas à l’informatique. La Compagnie est une compagnie aérienne qui n’exploite qu’une seule ligne aérienne entre Paris et New-York, uniquement en classe affaire. Sa promesse est simple : réinventer l’expérience du vol en classe affaire au meilleur prix.

Attrayant

Le produit que souhaite proposer l’équipe produit doit enfin être attrayant. Que choisissent les clients entre un produit simple et attrayant et un produit ayant plus de fonctionnalités mais moins séduisant

L’attrait auprès des clients est le critère essentiel à remplir avant de lancer une seconde version plus complexe du produit.

Comment faire en sorte que le produit soit attirant ? Un emballage séduisant est nécessaire mais pas suffisant. Il faut bien penser à la manière dont les clients vont utiliser le produit ou le service.
Des méthodes comme le design thinking ou le lean startup permettent d’inclure les clients dans la création du produit. La co-création de produit peut même être envisagée.

Il s’agit, à travers l’utilisation de ces méthodes de s’assurer que le projet est conforme aux attentes du client visé.

En résumé, pour que le produit à lancer rencontre un succès, il doit être :

  • simple,
  • complet, 
  • attrayant.

Les avantages d’un produit simple, complet, attrayant

Minimum Viable Product - MVP ou Simple Lovable Complete - SLCL’un des principaux avantages d’un produit simple, complet, attrayant (SLC – Simple, Lovable, Complete en anglais) est qu’il a une vie autonome vis-à-vis des versions futures successives.

Pour reprendre un exemple dans le domaine logiciel, la v2 d’un logiciel ne rend pas forcément obsolète la v1. Cette dernière reste exploitable même si elle a moins de fonctionnalités que la v2. Ainsi de suite pour la v3 vis-à-vis de la v2…

La valeur des différentes versions s’ajoute au fur et à mesure des versions.

Les enfants commencent à jouer avec une draisienne, plus simple qu’un vélo. Une fois qu’ils ont acquis le sens de l’équilibre, ils peuvent s’amuser avec un vélo qui est une draisienne avec des pédales ; une fonctionnalité supplémentaire.

La suite logique du vélo est le scooter qui est un vélo avec un moteur.

Le vélo reste un produit intéressant qui n’est pas totalement remplacé par le scooter. Il permet en effet de faire du sport ou d’aller là où ne passe pas un scooter.

Le fait de choisir un produit simple, complet et attrayant ne prive pas l’entreprise de lancer des versions successives d’un produit avec de plus en plus de fonctionnalités. C’est le cas de la société Peugeot qui vend des draisiennes, des vélos mais aussi des scooters.

Les différents produits de la marque ne sont pas concurrents entre eux mais bien complémentaires.
Il est bien sûr possible d’associer les clients d’un produit pour concevoir la v2 de ce produit.

Alors vaut-il mieux un produit minimal viable dont les clients risquent de se détourner très vite ou un produit simple, complet et attrayant ?

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