Comment les entrepreneurs réussissent : 5 idées reçues à combattre

Il y a beaucoup d’idées reçues quant à la réussite des entrepreneurs. Parmi ces idées toutes faites, je vous propose d’en remettre en cause 5 parmi les plus importantes. Je vais les aborder successivement en commençant par l’un des commandements de Steve Jobs : suivre son rêve.

1. Suivre son rêve

Même si suivre son rêve est un des principes fondamentaux préconisés par Steve Jobs, il faut savoir raison garder. Tout n’est pas à jeter dans le fait de suivre son rêve mais il faut garder les pieds sur terre et voir quelle partie du rêve est primordiale.
L’aspect important du rêve est la destination, le but poursuivi : le chemin à emprunter a, en réalité, beaucoup moins d’intérêt : tous les chemins mènent à Rome. Se focaliser sur un chemin déterminé risque d’être un frein si ce dernier s’avère être une impasse.

-> Garder en tête la destination et saisissez les occasions qui se présentent en cours de route, dans une démarche d’effectuation.

2. Créer un produit que le marché achètera

C’est tentant de créer de zéro un produit dont on sait que le marché voudra, à condition que les actions marketing et commerciales soient bien faites, quitte à être envahissantes. Gaver le marché de publicité pour un produit n’est pas le meilleur moyen de le vendre, surtout si personne n’attend ce produit et ne semble en vouloir. Cette démarche est énergivore et très onéreuse.

La patience ne paiera pas !
Entrepreneurs : lancez vos produits

Il faut adopter la démarche inverse : lancer un produit et questionner le marché pour l’adapter en fonction du retour des clients.
Cette démarche nécessite d’être à l’écoute de vos clients, voire de co-construire avec eux vos produits.

-> Cette démarche est celle du patchwork fou ou l’entrepreneur est à la croisée des chemins entre ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires.

3. Faire des études de marché

Faire des études de marché avec des sondages, des focus groups et autres méthodes est vain. Cette idée peut être contradictoire avec le point 2. Elle ne l’ai pourtant pas : le risque est ici l’abus de ces études avant le lancement de votre produit. Pour Henry Ford :

Si j’avais demandé aux gens ce qu’ils voulaient, ils auraient répondu des chevaux plus rapides.

L'abus d'études de marché nuit aux entrepreneursUtiliser trop d’études peut engendrer la création de biais en raison de la manière dont sont créés les sondages, composés les focus groups. Si des biais sont créés au moment de la création de vos produits, vous tenterez en vain de vendre un produit que vous pensez adapté au marché mais qui, au final, ne l’ai pas.
La vérité du succès ou de l’échec de votre produit, c’est le marché qui le dira. Le marché accepte ou refuse l’innovation que vous proposez, qu’elle soit incrémentale ou de rupture.

L’intérêt de la démarche, c’est que ce sera probablement des clients qui auront payé pour votre produit qui vous en donneront les points forts et faibles.

-> Capitalisez sur la réaction du marché à vos produits.

4. Se baser sur les données

J’ai déjà écrit sur la difficulté pour un entrepreneur de se baser sur les données et notamment les big data pour anticiper le futur. Les financiers savent bien mieux que tout le monde que :

Les performances passées ne présagent pas des performances futures

Les données sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus accessibles et faciles à traiter : nombre de visites, temps passé sur une page données par jour, par âge… Je comprends parfaitement que c’est tentant d’exploiter une telle mine d’informations !

Les big data sont au service de l'entrepreneur, pas l'inverse !Rester le nez collé sur les données vous expose pourtant à des biais cognitifs comme le biais de confirmation, à de mauvaises interprétations de vos statistiques avec par exemple le paradoxe de Simpson (qui n’a rien à voir avec Homer Simpson !).
Il ne faut bien sûr pas se passer des données qui sont essentielles mais il ne faut pas oublier que celui qui, in fine, prend la décision c’est l’entrepreneur et non les données qu’il a collecté ou acheté.

-> Ayez, en tant qu’entrepreneur, un esprit critique sur l’exploitation des données pour en minimiser les mauvaises interprétations.

5. La chance n’existe pas

Ce n’est pas la chance en tant que telle qui fait qu’un entrepreneur réussit ou échoue. La notion vraiment importante c’est le timing de la rencontre entre le besoin du marché et le produit que vous proposez. Pour Louis Pasteur :

Dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés.

Vous pouvez avoir le meilleur produit au monde, si le marché n’est pas intéressé, vous n’en vendrez que peu. C’est, en ce moment le cas des objets connectés. Deux articles à quelques jours pointent ce manque d’enthousiasme de la part du publics pour ces objets :

-> Comment favoriser la chance ? Le principe est simple à énoncer mais plus difficile à mettre en oeuvre : il faut augmenter les probabilités de rencontres entre le marché et vos produits.

Et vous, à quelle idée reçue avez-vous été confronté ?

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