Un taux de rebond trop élevé ? Et alors ?

un taux de rebond élevéAvant de dédramatiser l’existence d’un taux de rebond trop élevé, il me paraît nécessaire de rappeler ce que c’est. Le taux de rebond est défini comme étant le pourcentage de visiteurs d’un site qui ne visite qu’une seule page de ce site.

Qu’est-ce qu’un taux de rebond élevé ? On considère qu’un taux compris entre 40 et 60% est un taux normal.

Cela peut être frustrant pour un webmaster de voir des visiteurs qui :

  • ne trouvent pas ce qu’ils cherchent et surtout
  • quittent le site sans aller plus loin que la page sur laquelle ils arrivent.

Les causes d’un taux de rebond élevé

Un taux de rebond élevé traduit souvent une insatisfaction des visiteurs du site. En d’autres termes, quelqu’un a tapé une requête dans un moteur de recherche avant d’arriver sur une page dont le contenu ne répond pas à sa question.

Une autre cause d’un taux de rebond élevé peut être un très bon référencement sur un mot clé ou une expression clé qui n’a rien à voir avec ce que le site propose.

Par exemple, Conseilsmarketing.fr est très bien référencé sur l’expression « Logo TGV« . La cause de ce bon référencement ? Un article sur les secrets cachés des logos de marque, dont celui du TGV en forme d’escargot.

Cette audience n’est pas, a priori, intéressante pour le site parce qu’elle n’est pas en lien avec le thème de ce dernier, consacré au conseil marketing.

L’analyse du taux de rebond

Si vous constatez un taux de rebond élevé, prenez du temps pour l’analyser. Rappelez vous que :

Les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d’être torturés, finissent par avouer tout ce qu’on veut leur faire dire

Alfred Sauvy

En fonction de la cause du taux de rebond, le problème est plus ou moins important.

Faites l’analyse page par page pour vérifier si vos visiteurs arrivent sur votre site avec des requêtes contenant les mots clés qui vous intéressent.

Si les visiteurs arrivent sur votre site après une requête qui n’est pas pertinente au regard de ce que vous proposez en termes de produit ou de service, le problème n’est pas très important. Ces visiteurs sont probablement des non-consommateurs de vos produits et services.

En revanche, si vos visiteurs arrivent avec des requêtes en lien avec ce que vous proposez et qu’ils repartent aussitôt, c’est bien plus problématique : vous perdez de potentiels client.

Vous devez, dans ce cas, corriger le tir !

En résumé : un taux de rebond n’est pas en lui-même un indicateur pertinent s’il n’est pas contextualisé !

Des freins à l’inbound marketing ?

L’inbound marketing ou plus exactement le marketing entrant est une stratégie pour faire venir les clients à soi plutôt qu’à courir après.

Sur internet comment fait-on venir les clients à soi ? En proposant du contenu intéressant bien sûr !

Des freins existent toutefois à l’adoption d’une telle stratégie, notamment par les professionnels du service et notamment ceux du secteur des assurances.

Les freins à l’inbound marketing

Les freins à l’adoption d’une telle stratégie sont au nombre de trois :

  • Perdre la maîtrise d’un savoir-faire difficilement gagné et qui est peut être un avantage concurrentiel important.
  • Commettre une erreur au milieu de la foule : rien ne s’oublie sur internet. Le droit à l’oubli est en pleine construction !
  • Le manque de temps nécessaire pour formaliser ses connaissances.

Dépasser les freins à l’utilisation de l’inbound marketing

Je vous propose de montrer que l’on peut dépasser ces freins. Je vais les reprendre successivement pour vous montrer qu’il faut les dépasser.

  • La perte de savoir faire et en faire profiter ses concurrents directs. Il est probable que vos concurrents maîtrisent les mêmes sujets que vous. Quant à vos clients et prospects ? Savent-ils que maîtrisez bien votre sujet ? Pourquoi feraient-ils appel à vous s’ils l’ignore ? Il est donc important que vous montriez à vos clients votre savoir-faire. C’est cela que permet la rédaction de contenu pertinent : répondez aux questions que se posent vos clients !
  • La commission d’erreur. Ce risque existe et il ne faut bien sûr pas le négliger. Vous pouvez faire relire votre contenu par un tiers qui pourra limiter ce risque. Toutefois, le risque est largement compensé par le gain lié à la démonstration de votre savoir-faire !
  • Le manque de temps pour rédiger du contenu. Les occasions d’écrire du contenu sont nombreuses. L’idée est ici de mutualiser la rédaction de contenu. Vous répondez par mail à la question d’un client ? Est-ce que cette réponse pourrait intéresser d’autres clients ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas reprendre le contenu de ce mail et en faire un billet de blog ? Le contenu n’est pas limité à l’écrit. Vous avez fait une présentation Slideshare lors d’un colloque ? Diffusez le sur votre site !

 Et vous, avez-vous dépassé ces freins ?

Première place sur Google et audience

Être premier sur Google génère t-il de l’audience ? La question peut paraître déplacée voire saugrenue. Tout le monde se bat pour être premier et récolter l’audience qui y est attachée.

On sait que 91% des clics sur Google se font sur la première page !

Pourtant le lien entre première position sur Google et audience folle, c’est comme les antibiotiques, ça n’est pas automatique.

Vous en doutez ? En voici la preuve !

Premier sur Google avec une requête simple

résultat de rechercheUn exemple vaut toujours mieux qu’un long discours. La requête

droit citation internet

renvoie 669 000 résultats.

 

Le premier lien renvoie sur un article de 2009 présentant le droit de citation et son application sur internet.

Quelle est l’audience de ce billet de blog depuis septembre 2009 ? audience de site

Oui, deux visites par jour en moyenne depuis la mise en ligne du billet. L’audience totale est de 5 600 vues en 5 ans. Ce n’est donc pas la foule…

Comment expliquer cette faible audience ?

Plusieurs explications sont à avancer :

  • La requête est-elle complexe avec 3 mots ? Cette requête a une longueur inférieure au nombre moyen de mots dans les requêtes des moteurs de recherche. Ce chiffre est de plus de 4 selon Chitika. Cela n’est donc, a priori, pas la bonne explication
  • La requête est rare en volume : le sujet n’intéresse pas les internautes et les rares qui se posent la question se comptent sur les doigts d’une main. Comment le vérifier ? Grâce à l’outil de planification des mots clés de Google. Verdict ?
    • « droit citation » renvoie 70 clics ;
    • « citation internet » renvoie 320 clics et
    • « droit citation internet » renvoie 0 clic. 2 clics en moyenne en réalité sur l’article de blog.

Que faire d’une telle page ?

Nous avons donc une page très bien placée mais dont l’audience est quasi inexistante. Que peut-on faire d’une telle page ?

  • L’abandonner à son triste sort et lui laisser vivre sa vie ? Ce serait dommage, non ?
  • Faire de la promotion sur un sujet qui n’intéresse pas les internaute ? Ce serait inutile sur le plan financier et du temps à y consacrer !
  • S’en servir comme une sorte de landing page permettant de réorienter les visiteurs vers d’autres pages pouvant également les intéresser et ainsi valoriser au mieux le site ? Je pense que c’est la meilleure solution.

 

Et vous, que feriez-vous d’une telle page ?